Sophie Hanagarth

Née à Lausanne (CH) en 1968, vit et travaille à Paris.

Faut-il de la chair et du sang pour figurer la douleur, des croix pour indiquer le paradis, des diamants pour dire la vanité ? L’orfèvre Sophie Hanagarth est d’une autre espèce, carnassière, vive et piquante qui ne vous laisse aucune échappatoire. Alors que répondre à cette vermine, à l’ironie de la vie sur elle-même, vous n’aurez d’autre choix que de mordre à voter tour. Oui, mordez la profondeur de sa noirceur, la délicatesse de ses larves, délectez-vous de champignons fantasmagoriques, châtrez ce fouet, ne broyez plus du noir, portez-le ! (Texte accompagnant son exposition personnelle ‘FERS’ à la Galerie Viceversa en 2009)

Pour élaborer son registre inédit de symboles, Sophie Hanagarth décortique l’héritage culturel de notre société, s’inspire de mythes populaires autant que d’art religieux. Interrogeant nos habitudes, elle brise le miroir aux alouettes de nos valeurs matérielles, ciselant d’une main agile et précise les matériaux les plus pauvres. Avec finesse et sens des volumes, elle forge le fer pour s’affranchir des codes du bijou et de ses convenances, n’hésitant pas à se former à l’art du tressage pour façonner des fouets à l’évocation sulfureuse. Proposant d’arborer fers, trophées, traquenards, ses réflexions sur le sens de la parure permettent une libération joyeuse du tragique de la légèreté de l’existence. (extrait du texte de Christian Balmer, apparu en DOVBLE V, revue annuelle – OMNIVORE – #5, 2010/2011, publié par art & fiction)

Sophie Hanagarth enseigne à la Haute Ecole des Art du Rhin à Strasbourg (FR), elle a été lauréate de nombreux distinctions prestigieuses dont le Herbert Hofmann Prize (DE) ou encore le Françoise van den Bosch Award (NL). Son travail est adoré et respecté, il fascine et divise, est source de discussion et parfois réfuté par certaines sensibilités. Il est devenu une référence. Il fait partie des collections muséales les plus exigeantes.

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